Les
Ebenistes |
Boulle(André-Charles,mort
en 1732) Le plus celèbre ébéniste du style Louis XIV. Il débuta probablement comme décorateur et sculpteur sur bois à la Manufacture des Gobelins. Collectionneur passionné, il possédait une exceptionnelle collection de dessins, estampes, médailles, livres en partie détruite lors de l'incendie de ses ateliers en I720. Il avait ouvert une boutique rue de Reims et se vit attribué par le roi Louis XIV, deux logements aux Galeries du Louvre. Ebéniste celèbre, il marqua tout le XVIIIe siècle, donnant son nom à un type de marqueterie particulier. Il créa un mode de décoration personnel avec de la marqueterie de bois de couleur, des incrustations de cuivre, d'étain, d'écaille, de corne, d'ivoire, alternant les motifs d'écaille sur champ de cuivre ou vice-versa, suivant la technique italienne et sous l'inspiration des dessinateurs Bérain et Robert de Cotte. Les oeuvres sorties de l'atelier de Boulle sont innombrables. Voir Musées : château de Fontainebleau; le Louvre : armoire, cabinets, commodes; à Londres, au Musée de South-Kensington; au château de Windsor. |
Cressent(Charles,
1685-1768) Ebéniste français reçu maître en 1720, célèbre pour la qualité de ses modèles de meubles et de sièges. Egalement sculpteur et bronzier, il était l'ébéniste préféré du Régent. On lui attribue la création du motif "à l'espagnolette", une petite femme décolletée inspirée par le peintre Watteau. |
Hache Dynastie d'ébénistes français installés à Grenoble au XVIIIè siècle. Thomas (1664- 1747), fils d'un ébéniste toulousain, entre au service du gouverneur du Dauphiné. Il invente un style de marqueterie original qui utilise les bois teintés de la région. Son fils Pierre (1705-1776) perfectionne cette technique et tire des jeux de veines, des ronces et des loupes, de très remarquables effets décoratifs. Jean-François (1730-1796), fils dû Pierre, est le plus célèbre de la lignée. Les meubles des Hache se distinguent par des encadrements de filets noirs autour de motifs de marqueterie d'une impeccable exécution. Certains meubles sont estampillés ou comportent des étiquettes descriptives, collées à l'intérieur des tiroirs. |
Jacob (les) Célèbre famille de menuisiers-ébénistes dont la production s'étend de Louis XV à Louis-Philippe. Georges (1739-1814) est le fondateur de la dynastie. Reçu Maître en 1765, il se spécialise dans la réalisation de sièges très divers d'une grande richesse d'invention, qu'il signait de l'estampille G. Jacob. Georges Jacob fils (1768-1803) et son frère François Honoré (1770-1844) utilisent 1'estampille "Jacob frères - Rue Meslée" sur les pièces qui sortent de leurs ateliers durant le Directoire. Ils créent notamment les dossiers de sièges "à lyre renversée". A la mort de Georges, François Honoré prend le nom de Desmalter - en souvenir de la propriété familiale en Bourgogne. Sièges et meubles sont estampillés "Jacob D.R. Rue Meslée". Conseillé par le peintre David, Jacob Desmalter crée de nombreux modèles de sièges "nobles" inspirés de l'Antiquité gréco-romaine d'où naît bientôt le style Empire. Sous la Restauration, le fils de François Honoré, Georges Alphonse Desmalter (1799-1870) utilise l'estampille "Jacob" sans le G. Ses sièges suivent les styles à la mode: fauteuils à crosse en acajou ou en loupe de frêne, chaises à dossier ajouré, sièges gondoles à dossier plein incrusté, à pieds galbés terminés en volutes. Georges Alphonse se retira des affaires en 1847 pour se consacrer à l'architecture. Henri Jacob, reçu Maître en 1779, a emprunté l'illustre signature pour signer des sièges copiés sur les œuvres de son cousin Georges Alphonse. |
Leleu (Jean-François,1729-1807)
Ebéniste français reçu maître en 1764, créateur de meubles aux lignes sobres et élégantes, remarquables par la grande qualité des marqueteries.Elève de Oeben.Il espérait reprendre la charge de son maître mais à la mort de ce dernier, ce fut son autre élève, Jean-Henri Riesener (1734-1806) qui eut cet honneur. Cette succession fut la cause d’une rupture entre les deux artisans, Leleu poursuivant Riesener de sa vindicte, allant jusqu’au point de le rouer de coups un jour de l’année 1765.Devenu maître en 1764, Leleu parvint néanmoins à s’attirer une riche clientèle dont le prince de Condé et la comtesse du Barry. Il créa des meubles de grande qualité, élégants et sobres, surtout des commodes, des secrétaires, des bureaux plats et des buffets. Bien entendu, sa production durant le règne de Louis XVI fut plus conséquente alors que ses meubles, créés sous celui de Louis XV sont assez rares. |
Majorelle
(Louis,1859-1926)
Décorateur français qui a fortement contribué, avec Émile Gallé, à imposer en France le style Art nouveau . Ses décors naturalistes appliqués aux meubles ont évolué à partir de 1918 vers un style plus épuré. |
Œben
(Jean-francois, 1720-1763) D'origine allemande, ébéniste français célèbre pour ses qualités d'intervention et de parfaite exécution. Il s'est spécialisé dans les meubles à transformations. Fournisseur de la cour sous Louis XV il est l'auteur du bureau à cylindre qui figure à Versailles, chef-d'œuvre animé de mécanismes secrets d'un style Louis XV paré de nombreux ornements néoclassiques tendant vers le style Louis XVI "à la grecque". |
Riesener (Jean
Henri, 1734-1806) L'un des plus célèbres ébénistes français du XVIIIè siècle. D'origine allemande, il travailla d'abord aux côtés d'Œben (dont il épousa la veuve). Reçu maître en 1768, c'est lui qui achèvera le fameux bureau du roi commencé par Œben en 1760. Nommé ébéniste de la reine Marie-Antoinette en 1776, il réalise de nombreux meubles du style Louis XVI le plus parfait, ornés de marqueteries et de bronzes d'une très haute qualité. |
Roubo André-Jacob,1739-
1791) Ebéniste, d'une famille de menuisiers, auteur d'un ouvrage fameux, publié de 1769 à 1775 : L'art du menuisier. |
d'après Gérard BERGERET,
Belgique |